Quel est l’impact environnemental de Chat GPT et comment l’utiliser le plus raisonnablement ?
20 juil. 2025

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez entendu dire que chaque recherche faite sur Chat GPT consomme l’équivalent d’une bouteille d’eau ?
De nombreuses sources s’accordent à dire qu’une requête y consomme 30 fois plus d'électricité que sur un moteur de recherche classique1. Mais attention, les données sont manquantes et imprécises : cela dépendra toujours du type d’énergie utilisé, et de ce que le constructeur publiera comme données.
Chat GPT augmente les besoins en surface (pour les data centers), en eau (refroidissement), et en ressources minières et énergétiques (machines et électricité bas-carbone). Mais l’information disponible sur le sujet est opaque : par exemple, quel est l’impact réel, en amont, de la production de puces électroniques utilisées par l’IA ? ou encore de l’inférence ? (processus intensif de calcul via entraînements successifs utilisant des données très volumineuses). 2
En compilant les données que l’on a, on estime néanmoins qu’un utilisateur faisant 10 requêtes par jour augmente son impact annuel de 100 kgCO2e… 3 Des travaux se penchent sur la clarification des données et sur des IA moins voraces, mais en attendant, il faut agir : Tout quitter pour repasser à la lettre manuscrite ? Non, avoir un usage raisonné est déjà un premier pas :
d’abord, se demander si on en a besoin4 :
Accepter d’utiliser les méthodes traditionnelles pour des calculs simples, vérifier un fait, traduire, regarder la météo, etc. qui seront d’ailleurs datées et souvent bien plus exactes (Chat GPT a tendance à inventer plutôt qu’à dire qu’il ne sait pas).
Utiliser Chat GPT pour les recherches vraiment “complexes” : résolution de problèmes à plusieurs inconnues ou étapes.
puis, poser des questions et demander de recevoir des réponses courtes, et groupées :
Poser des questions claires & précises (pas la peine d’être poli, mais utiliser des exemples; mentionner le public ciblé, le contexte…), et groupées dans la même requête.
Préciser la longueur de la réponse/résultat souhaité(e) (ex : “en 300 mots…”; “en €”).
Réutiliser le contexte des réponses précédentes dans les questions.
Enfin, si vraiment vous avez besoin d’effectuer votre recherche, en attendant des IA plus frugales, vous pouvez le faire “Made in France” en utilisant Le Chat français de Mistral AI : dès 5 prompts, l’EcoIndex de Mistral AI maintient son score à 45/100 quand celui de ChatGPT passe, lui, à 38. Cela paraît anecdotique mais ça compte : si 5% des Français qui utilisent l’IA passait au Chat Mistral, on économiserait 141 440 kg eq. CO2, soit 2 mio de litres d’eau.5
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Sources :
1 Sasha Luccioni, citée dans Comment utiliser ChatGPT sans décimer les ours blancs ?
2 D’après Carbone 4, “L’IA Générative… du changement climatique !”
3 Avec les hypothèses utilisées dans la figure 1 de “L’IA Générative… du changement climatique !”, l’empreinte d’une seule requête est de 54 gCO2e. Si l’on augmente le nombre de requêtes totales, amortissant l’entraînement, ce chiffre converge vers un coût marginal de 12 gCO2e. Prendre la valeur intermédiaire de 30 gCO2e/requête donne 109 kgCO2e sur l’année pour 10 requêtes par jour.
4 The Hidden Carbon Cost of ChatGPT: How to Use AI Sustainably
5 Comment utiliser ChatGPT sans décimer les ours blancs ?